Reportage

Normandie, terre de chevaux

Normandie, terre de chevaux
Présentation d'étalons au Haras du Pin, le "Versailles du cheval" © Grégory Wait

Historiquement, viscéralement, le sol normand est voué au cheval depuis mille ans. Il s’y épanouit partout comme nulle part ailleurs. Élevage, sport, loisir, l’homme et le cheval y sont inséparables.

Terre normande, terre d’excellence ! La Normandie a donné ses lettres de noblesse à l’élevage des chevaux, en France, qu’il s’agisse, en leur temps, des chevaux de trait et de combat, ou, aujourd’hui, des chevaux de compétition et de loisir. Si les Jeux équestres mondiaux sont programmés, cet été, en Normandie, cela est tout sauf le fait du hasard. Historiquement, viscéralement, le sol normand est voué au cheval, qui s’y est épanoui et décliné comme nulle part ailleurs, facteurs naturels à la clef. Il ne restait plus à l’homme qu’à parachever l’oeuvre en créant les conditions les plus favorables. Ce fut fait et bien fait, jusque dans le rôle primordial joué par l’État, en l’occurrence, jadis, le pouvoir royal, qui initia la belle et décisive institution des Haras nationaux, dont le joyau n’est autre que le Haras du Pin, symbole, au plus haut degré, de la Normandie du cheval.

À quoi attribuer la prééminence de la Normandie en tant que terre d’élevage ? À l’environnement, en premier lieu, ou, plus exactement, à la qualité exceptionnelle de celui-ci, renforcée par un climat adapté. Au temps de Guillaume le Conquérant, la cavalerie, déjà, était normande et vainquit à Hastings, ainsi que le rappelle la Tapisserie de Bayeux. Quelque temps plus tard, en 1338, Philippe VI crée le premier haras royal, près de Domfront, dans le département de l’Orne. C’est dans l’Orne également, autour du Merlerault, que les Anglais ont leurs stations de monte pendant la guerre de Cent Ans. En tirant les leçons, Henri IV incitera, sous son règne, à la création de haras dans la région en question. Et, bientôt, après que Louis XIII en eut conçu le projet, sans le mener à bien, son successeur, Louis XIV, sera à l’origine, avec le concours de son ministre Colbert, de la création du Haras du Pin, le “Versailles des chevaux”, implanté au coeur du département de l’Orne, au pays d’Argentan et du Merlerault.

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