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Trois questions à Gabriel Cortès... James Fillis

Trois questions à Gabriel Cortès... James Fillis
Gabriel Cortès, militaire et cavalier, a enquêté longuement sur James Fillis © Patrick Iafrate

Notre collaborateur publie un livre chez Belin consacré au grand écuyer d’origine anglaise, James Fillis. Un destin unique conté avec brio.

 Militaire par vocation, cavalier par passion, Gabriel Cortès a servi au sein du régiment de cavalerie de la Garde républicaine. Officier de carrière, il occupe aujourd’hui d’autres fonctions. Amateur d’histoire et de littérature, il consacre une partie de son temps libre à l’écriture d'articles sur l’équitation et la culture équestre notamment dans ces colonnes. Grâce à son père, il a découvert à 20 ans la doctrine, qui s’inscrit dans la tradition de l’École française, de James Fillis. Après avoir enquêté pendant trois ans et réunit une documentation très riche, il nous offre James Fillis, l’Écuyer de l’Europe, préfacé par le regretté général Pierre Durand(lire page86).

Comment expliquez-vous le succès de James Fillis ?

« [Il] prouvait la supériorité de sa théorie en la mettant en pratique. » Ce compliment fait par Fillis à Baucher pourrait s’appliquer à lui-même. Fillis a dressé une quarantaine de chevaux en Haute École, s’est produit dans l’Europe entière où les têtes couronnées comme les gens du peuple se pressaient pour le voir et l’applaudir. Il y a donc d’abord cette forte impression d’écuyer hors du commun qui explique son succès. Une autre part de celui-ci tient à l’intérêt de ses ouvrages. Le premier, Principes de dressage et d’équitation, est paru en France en 1890. Il a connu de multiples rééditions et des traductions rapides en allemand, anglais, russe, espagnol… C’est un traité dont la lecture est simple, aux termes clairs, qui est très complet. Le style de Clemenceau qui l’a en réalité coécrit y est sans doute pour beaucoup. Puis son second ouvrage Journal de dressage, paru en 1903, a contribué aussi à son rayonnement. C’était une démarche assez nouvelle, d’autant que Fillis s’y montre sous un jour qui ne lui est pas très favorable en ne cachant pas ses déconvenues dans le dressage des trois chevaux qu’il présente dans le livre...Lire la suite...

 James Fillis, l’Écuyer de l’Europe, de Gabriel Cortès, Belin, 320 pages, 27 €.